Coaching et Thérapie assistés par l’Animal

Un rêve qui devient réalité

L’animal a toujours fait partie de ma vie. Sous la forme d’un rêve d’enfant d’abord car mes parents n’en voulaient pas ; pour de bonnes et de moins bonnes raisons. J’ai donc fantasmé des années, confiant mes joies et mes peines à mon ours en peluche préféré. C’est encore lui qui a été le transfert des peurs et des angoisses des lourdes chirurgies chirurgies que j’ai subies enfant.
Pour ceux qui appartiennent à ma génération, c’est Daktari qui a fini d’éveiller mon envie de devenir vétérinaire. Puis, c’est l’entrée à la faculté et la découverte de LA SCIENCE, des animaux de RENTE. L’animal-objet entre dans ma vie. Je découvre aussi l’équitation, la maréchalerie, l’ostéopathie mais il semble que je ne suis pas encore prêt à recevoir ces information. Pourtant il me manque quelque-chose. C’est la maladie se présente à nouveau comme messagère. Vient alors le Certification de Médiation animale et Relation à la Nature. Et puis dans la foulée, ma formation de praticien en hippothérapie et la Pleine Conscience bien-sûr. Et là, tout devient cohérent.

Ce que je partage… Méditation, chats, chevaux…

Tout mon parcours de vie, tant professionnel que privé m’a conduit à ce que je vous propose aujourd’hui. Le coaching et la thérapie assistés par les animaux. A travers la Pleine Conscience, ou simplement la Présence, je vous accompagne en groupe ou en séance individuelle pendant une heure, une journée, une nuit, une semaine, auprès des animaux pour vous permettre d’entrer en relation de manière différente. Au fil des heures passées avec les animaux vous accéderez à un état conscience vous donnant un accès direct au S.E.N.S. Côtoyer les animaux, prendre le temps d’écouter, d’observer, de sentir pour nous découvrir autrement.
J’ai commencé à travailler avec les chats en salle de méditation dans le cadre de mon mémoire (voir plus bas). Le cheval s’est ensuite présenté tout naturellement comme second partenaire.
Nous, les hommes, sommes devenus ignorants. Le simple fait d’imiter et d’essayer de comprendre les animaux nous ouvre les portes de la sagesse. La sagesse de mener une vie simple, de percer le tourbillon de nos pensées et de simplement laisser la place au ressenti. La sagesse « d’être » plutôt que de « faire » et de « penser ». Nous nous retrouvons alors dans un monde où la vie est ressentie plutôt qu’analysée. Le secret, c’est vivre le moment présent. C’est ce que font les animaux et les arbres. En retrouvant cette façon d’être, c’est notre essence véritable, notre place dans l’ordre des choses que nous retrouvons. S.E.N.S, ce sont les Sciences, les Energies et la Nature au service de la Santé de l’Homme, des animaux, de la Terre.

« Je sens une grande force spirituelle circuler à travers la création, quelque-chose de beaucoup plus fort que nous. Cette force relie tout et crée l’unité. Nous, les êtres humains, nous sommes connectés à cette puissance et à ce cycle de vie » (Jane Goodall).

Le malentendu entre humain et animal

« Les humains ne sont pas comme nous. Physiquement, déjà, ils sont différents. Ils avancent sur leurs pattes postérieures dans une position verticale assez instable qui m’a toujours intriguée. Ils sont plus grands, plus hauts. Leurs bras sont prolongés par des mains elles-mêmes terminées par des doigts articulés, avec des griffes plates non rétractables. Leur peau est recouverte de tissus.[…] Ma servante est un beau spécimen de femelle. Elle a une longue crinière […] Elle franchit la porte, tenant tant bien que mal un grand carton dans ses bras. Pour lui montrer que si je pouvais, je l’aiderais, je cours vers ses jambes et zigzague entre ses pieds […] Etonnée, déséquilibrée et sur le point de tomber, elle se rattrape de justesse […] Son intonation me laisse penser qu’elle souhaite jouer […] Cette fois, elle s’étale de tout son long […] Je m’approche et me frotte à elle tout en ronronnant, espérant qu’elle consente à me caresser pour me remercier de cette facétie qui montre notre haut niveau de complicité » (Werber, 2016,)

Cet extrait, tiré d’un roman de Bernard Werber, illustre bien quelle pourrait être l’étendue du malentendu qui existe entre l’animal et l’humain. Ecrit par un humain, il permet de mesurer sa capacité d’interprétation quand il s’agit de parler du vécu de l’animal. Pourtant, dans ce malentendu, nous rencontrons l’animal, nous entrons en relation. Ah si l’animal pouvait parler ! En fait, il le fait …

L’animalité retrouvée avec le chat

Au quotidien, je vis parmi les chats. Mon épouse, vétérinaire est littéralement fascinée par cette espèce. Elle pratique l’élevage de chats depuis 2012 et termine une formation de zoopsychyatrie à l’Université de Lyon. Je vous laisse imaginer nos conversations au coin du feu lorsqu’il est question d’animal et d’humain.
La race qui partage notre habitat est le Sacré de Birmanie. Avant de commencer le certificat en médiation animale, mes rapports avec ces « boules de poils » étaient, au mieux, basés sur une tolérance mutuelle, au pire sur une rivalité en terme de territoire et d’accès à ma bien-aimée. Notre famille se compose de cinq humains, de douze félins en dehors de la saison de reproduction (des félins et des humains) et d’un pauvre cocker, encore plus névrosé que les autres, qui, j’aime à le croire, se demande à quelle espèce il appartient.
Avant de pratiquer la méditation, l’énergie générale qui se dégageait très certainement de moi ne me permettait pas d’entrer en relation avec cet aristocrate. Comme on dit « je n’étais pas chat ».
Mais au fil de mon développement personnel, j’ai remarqué que ces êtres, si mystérieux pour moi, se retrouvaient de plus en plus souvent à côté de moi dans le canapé. Ils sont devenus peu à peu source d’inspiration me conduisant vers des états méditatifs.

Animal et Pleine conscience … l’objet devient partenaire

Le certificat en médiation animale a fini par faire se rencontrer mes activités d’animateurs de séance de pleine conscience et ces animaux partageant mon quotidien.
Intuitivement, j’avais la conviction que le chat a sa place dans des séances de méditation pleine conscience. J’ai donc décider d’en faire l’étude dans le cadre de mon mémoire en Médiation animale. J’ai rejeté la manière d’étudier la question sous un angle exploratoire ; comme par exemple mesurer une fréquence cardiaque ou un taux de d’adrénaline (cortisol) salivaire. Cette approche part de l’hypothèse que l’animal est un médicament. Pour reprendre un terme de Jérôme Michalon, dans ce type d’études, l’animal est considéré comme « vivant/matière » et non comme « vivant/personne ». Elles ont donc échoué car incapables de démontrer les effets de l’animal dans des dispositifs à médiation animale (Servais, 2016). La difficulté d’évaluer ceux-ci « […] révèle un décrochage entre certaines manières de produire de la connaissance sur la santé et certaines attentes sociales et il met en lumière un point aveugle de la recherche médicale : sa faible capacité à intégrer les non-humains qui ne soient ni des objets, ni des molécules, ni des prothèses, ni des écrans de projection mais des êtres » (Michalon, 2014).
L’intervention de l’animal, dans ce cadre est donc envisagé, non pas dans le domaine du « cure » (l’effet qu’il produit – le médecin qui soigne) mais dans celui du « care » (le soin qu’il génère – l’infirmière qui donne des soins, de l’attention).

Animal pourvoyeur de care

C’est le care qui m’a fait rencontrer l’animal lorsque j’étais enfant. C’est peut-être aussi de care dont nous manquons probablement le plus au cours de notre enfance ; peut-être même plus tard aussi. C’est chez l’animal et dans la nature que je suis allé le chercher ce réconfort, dans la fusion très certainement (Searles, 1986). L’animal comme la nature sont pourvoyeurs de care. Ce n’est peut-être pas un hasard si la majorité des enfants veulent être vétérinaire ou infirmière. La pleine conscience, elle aussi, porte des valeurs de care, comme la bienveillance ou non jugement. Le care rassemble donc diverses notions relatives au soin ; l’empathie en fait partie.

Une recherche personnelle… l’animal nous ouvre à l’empathie

Dans le cadre du certificat en Médiation animale, j’ai essayé de répondre à la question suivante : « Qu’est qui se joue, en terme d’apprentissage à l’empathie pour la personne, lorsque, dans le cadre de séances de méditation pleine conscience, on intègre la présence de chats ? ».
Pour le savoir, j’ai organisé des séances de pleine conscience avec des chats ; d’abord « pour essayer ». Les résultats étant encourageants, j’ai décidé de poursuivre la recherche plus loin. J’ai créé un cadre de méditation avec les chats, sélectionné des participants et réalisé les séances de pleine conscience. Ensuite, j’ai recueilli et analysé les données que j’estimais pertinentes en terme d’apprentissage à l’empathie. C’est au niveau de l’expérience directe de la personne que je comptais trouver mes réponses. Celle-ci « commence avec la perception sensorielle des phénomènes, antérieurement à toute parole et réflexion » (Egger, 2015). L’intervention de l’animal dans les dispositifs de médiation étant de l’ordre de « l’infra-verbal, dans la communication corporelle et affective » (Servais, 2016), comment rendre compte de ce vécu ? J’ai choisi d’utiliser deux types de données ; d’une part les écrits individuels des participants au cours des séances en groupe et d’autre part les enregistrements résultants « d’entretiens d’explicitations individuels » (Vermerch, 1994) et de « Focusing » (Lamboy, 1998).
Mon analyse a été réalisée à partir du modèle de Searles et des notions de fusion, de séparation et d’apparentement développées dans son ouvrage, « L’Environnement non humain ».

Des résultats surprenants …
Comment ce travail m’a transformé en tant qu’individu

Lorsque j’ai entendu mes condisciples se présenter lors du premier cours du certificat en janvier 2016, je me suis senti reconnu. J’étais chez moi enfin. J’étais enfin parmi des personnes dont la relation à l’animal entre en résonance avec la mienne. En fait, ce qui s’exprimait ce soir-là, était plus qu’une relation à l’animal. C’était quelque-chose de bien plus profond. C’était une aspiration à être, une envie de donner du sens. Elle s’exprime, je le sais aujourd’hui, à travers ma sensibilité, ma disponibilité à l’autre. Elle s’exprime à travers le care qui est en moi. Et ce jour-là, le fait qu’une faculté le cautionne, m’a permis de l’assumer.
Au-delà de tout l’amour que j’ai pour les personnes qui m’ont accompagné dans la vie, j’ai peu souvent osé montrer ce care dans le cadre dans lequel j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui. J’en assume l’entière responsabilité bien-sûr. Je l’ai exprimé un peu dans mon milieu familial, presque jamais dans la société en général, jamais au cours de mes études de médecine vétérinaire. Dans tous ces domaines de ma vie, prédominaient des valeurs relevant du domaine de l’activité ; faire pour obtenir, faire pour réussir, faire pour amasser, faire pour écraser, faire pour dominer. Le rationnel, le cartésien étaient les étalons principaux pour évaluer une vie « réussie ». Mais c’est la rationalité elle-même qui exclu du droit à la parole, du champ de la politique, tout un pan de la population (femmes, esclaves, malades mentaux, enfants, nature) (Michalon, 2014,) ; ces valeurs « masculines », sur lesquelles reposent notre monde occidental à ontologie naturaliste (Descola, 2001), sont celles sur lesquelles ont reposé la majorité de mes choix de vie, de mes comportements, de mes relations à l’autre, de mes croyances comme la peur de manquer par exemple. Pas étonnant que le domaine du cure, appris dans mes études de vétérinaire, ne m’ait jamais convenu. Clin d’oeil du destin, la faculté vétérinaire s’appelle « Cure…ghem » et se situe à l’opposé des bois du Sart-Tilman par rapport à la faculté des Sciences sociales » (siège du certificat).
Au cours de ces études, j’ai réalisé un stage d’observation en hippothérapie, j’ai découvert des auteurs, rencontré des personnes qui m’ont amenés à maturer le care qui me constitue. Il n’est plus désormais une tare à cacher. C’était une blessure, images de mes besoins inconscients de fusion. Et la seule solution pour la vivre sans trop souffrir était les cacher par une apparente séparation du non humain dans mes choix de vie. Aujourd’hui, j’assume mieux ce care. Je peux le vivre parmi les autres. J’apprend à être, à prendre ma place.

Comment ce travail m’a transformé dans mon rapport à l’homme, l’animal et la nature

Mon rapport à l’animal et à la nature ont changé. L’animal a désormais sa place dans la relation comme partenaire et non comme objet de mes attentes ou de mes désirs. La vie à la maison n’en est que plus paisible. Nature et animaux me rappellent le non humain mais aussi la pulsion de vie que nous avons en commun eux et moi. Nous cheminons ensemble. En parcourant les entretiens, je retrouve une partie de moi au sein de chaque personne. En écoutant leurs douleurs ce sont mes souffrances qui trouvaient résolutions. Je me suis attaché aux personnes pour l’écho qu’elles font naître en moi. Aujourd’hui, ma vie est faite d’aller-retour entre le monde humain et non humain. Je me confie à mon chien, je fuis l’humanité, je m’immerge dans la nature encore et encore. Mais cette régression est assumée et temporaire. Aujourd’hui, j’apprend à me sentir chez moi, homme parmi les hommes, homme dans le vivant.

Comment ce travail m’a transformé dans ma pratique de la pleine conscience et mon approche de la médiation animale

Au fil des cours, les notions transmises par nos professeurs d’un week end coloraient, dès le lundi suivant, les ateliers de méditation pleine conscience que je partage. La nature, le corps entrait dans les ateliers et j’entrais dans mon humanité ; de plus en plus conscient de la dualité (Egger, 2015) dans laquelle nous vivons ; entre corps et esprit, entre coeur et mental, entre unité et dualité, entre l’image et le verbe, entre non humain et humain. J’ai approfondi les vertus du silence, accepté le malentendu, renforcé ma disponibilité à l’autre dans le non-faire. J’ai appris ce que l’écoute de l’autre m’apprend sur moi. Et l’influence qu’a ce que je mets en lumière chez moi sur l’univers de l’autre. Je me suis efforcé à ne rien attendre de la rencontre et à accueillir ce qui en émerge.
Que ce soit dans des séances de pleine conscience ou dans la médiation animale en général, l’expérience montre qu’il n’est pas nécessaire que la personne soit « attirée » par le média utilisé (animal ou nature). Il se passe toujours quelque-chose d’intéressant. Sortir des cabinets et des salles de méditations ouvre un horizon illimité en terme de points d’accroche. L’entretien est par contre incontournable car c’est lui qui permet au processus d’atteindre le niveau de l’apprentissage optimal.

Apprendre le vivre ensemble

La maturité que j’ai trouvé sur le chemin qui relie l’humain au non humain, me donne l’envie de la partager à travers mon métier de vétérinaire mais aussi dans le cadre de l’activité en relation d’aide que je développe. J’entrevois des perspectives de développement dans le domaine de l’éducation à l’empathie. J’ai envie de multiplier les types et les contextes de rencontre entre les hommes (vétérinaires, fermiers, enfants, etc.) et les animaux (Chevaux, vaches, etc.) car « vouloir fermer les yeux sur la force du lien au non humain, c’est compromettre sa vie psychique » (Searles, 1986).
Comment valoriser ce care ? Quelles en seraient les applications en terme d’éducation à l’empathie ?
La méthode peut être envisagée comme un but à atteindre ; comme vivre mieux avec, donner l’envie d‘aimer l’animal, la nature, pour leur éviter une souffrance. Elle peut être un moyen d’accéder à un changement. Au niveau de l’individu, elle va favoriser l’estime de soi (empathie centrée sur soi). Reconnaître sa parenté avec le non humain permet de sortir de la peur de la nature (Terrason, 1997) ou de «L’angoisse de devenir non humain » (Searles, 1986). Cette émotion qui nous empêche de prendre des décisions éclairées face au non humain. Cette peur qui nous place avec la nature dans un rapport hiérarchique et linéaire plutôt qu’intégratif et cyclique.
A l’égard de l’humain au sens « humanité », l’éducation à l’empathie peut être vue comme un moyen de vivre mieux ensemble, en société, de voir l’humain en tant qu’espèce animale.
A qui pourrait s’adresser la méthode ? A tout ceux qui sont en quête de sens dans leur vie. En psychothérapie assistée par l’animal, dans le cadre d’atelier de développement personnel, dans les milieux scolaires et de l’enfance en général, chez les jeunes en décrochage, dans le cadre du handicap, dans les milieux professionnels en relation à l’animal (abattoirs, fermes, transporteurs de bétail), chez les sportifs (équitation, canicross, hability dog, …), chez les vétérinaires, propriétaires de chiens, chez les jardiniers, les bucherons, tous les métiers en relations avec la nature et les animaux.
Ce travail fait apparaître que multiplier les rencontres de l’humain avec le non humain, en pleine conscience, dans un cadre éducatif, peut aider à développer l’empathie ; pour apprendre à se connaître mieux, à pouvoir rester soi (humain – ego) dans la relation à l’autre et parmi les autres (humain et non humain). Que le média soit l’animal ou la nature, la pleine conscience et l’entretien d’explicitation ouvrent, comme le dit Michel Vidal, « le champ des possibles en terme de vie ensemble ». L’homme est potentiellement vulnérable et dépendant du care. Or, « se sentir impuissant est l’une des pires expériences pour l’esprit moderne » car il contredit le modèle occidental de l’individu gagnant » (Egger, 2015).

Apprendre l’empathie… et rapprocher les humains

« Plus on parvient à traverser l’écran des idées abstraites, pour se relier au non humain, plus satisfaisante et plus vivante est la relation avec les non humains » (Searles, 1986)

Apprendre l’empathie, c’est accepter de prendre en charge sa vulnérabilité et celle de l’autre, sans distinguer le care taking (prendre soin) du caring about (donner du soin). Cet apprentissage rapproche les êtres humain, il anthropise. Un jour pourvoyeur de soin, un jour demandeur, l’homme s’inscrit dans un continuum circulaire où il est tour à tour vulnérable et puissant, médecin et malade, dans une sorte d’équilibre entre donner et recevoir. « L’expérience de notre unité et interdépendance» (Egger, 2015) nous permet de dépasser les barrières de l’espèce. L’activité de care, peut dès lors, concerner autant les humains que les non humains, chacun faisant partie de la même communauté, celle des êtres vivants (Michalon, 2014). Pour moi, donner ou redonner au care ses lettres de noblesse, c’est s’engager vers une « société qui soutien la vie, orientée vers un bonheur reposant plus sur les liens que sur les biens » (Egger, 2015). Le processus d’apprentissage à l’empathie, qui a pris forme dans cette recherche, ne constitue pas mon combat contre le cure. Il permet au care de s’exprimer enfin, de prendre une place différente et s’équilibrer avec le cure.

« En chassant les esprits et les démons hors de la nature, nous les avons fait entrer en nous. En nous appropriant les puissances de la nature sans en respecter les limites, nous les avons laissées prendre possession de notre psyché où elles règnent inconsciemment, souvent pour le plus grand péril de l’espèce humaine et de la nature […]. La clé ici est l’équilibre : trop d’animalité défigure l’homme civilisé, trop de civilisation crée des animaux malades » (Egger, 2015)